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L'Eredità dei Antenatio
8 août 2016

S1 / Chapitre 6 - La vérité, coûte de coûte

Screenshot_resultatUn mois s'était écoulé depuis la rencontre entre Vincenzo Antenatio et Dario DeLuca. La résidence de la famille Antenatio-Valenci s'était agrandie et se réveillait ce matin sous l'aube dorée de l'été qui toucherait bientôt à sa fin. Oh, et les maudits chats sauvages continuaient de fouiller dans les poubelles, bien entendu...

Screenshot-2_resultatLe petit Aurelio avait, une fois de plus, grandi en peu de temps. Il était l'exact milieu entre son père et sa mère, physiquement. Mais son attitude se rapprochait plus de Vincenzo, de par son intérêt pour des choses diverses, son pragmatisme, sa réflexion. Déjà mûr avant l'heure !

Screenshot-3_resultatIl avait la chance d'avoir des parents qui avaient fait le choix d'une éducation assez libertaire. Simona et Vincenzo l'emmenaient avec eux voir des films ou des expositions (quand cela arrivait, Vincenzo ayant beaucoup de travail), manger au restaurant, voir des amis à eux… Aurelio avait été, depuis sa naissance, entouré d'adultes, ce qui faisait de lui un garçon plus mature que la plupart des enfants de son âge. Il allait régulièrement à la bibliothèque ou à la librairie, car en bon littéraire, Vincenzo lui avait transmis le goût de la lecture, de l'apprentissage, de la curiosité.

Screenshot-4_resultatSimona, de son côté, continuait le jardinage. Elle entretenait ses potagers avec passion, lorsqu'elle ne travaillait pas à l'épicerie, un job qui commençait à la frustrer, elle qui rêvait d'une grande cuisine sous ses ordres, d'un restaurant qu'elle ferait tourner, dans lequel on mangerait les meilleurs plats de toute la Toscane… Mais malgré ses capacités et compétences culinaires, aucun établissement n'avait répondu à ses lettres de motivation. Bien entendu, elle avait demandé plusieurs fois à son ancien restaurant, Il Succulento, de lui accorder une seconde chance, mais le budget n'y était toujours pas favorable…

Screenshot-5_resultatLorsqu'elle n'avait rien à faire dans le jardin, Simona aimait passer son temps en compagnie de son fils ou de son amant. Elle avait une nature plutôt amicale et n'aimait pas rester seule trop longtemps. Peut-être était-ce dû à une solitude de jeunesse… Mais Simona se conduisait en vraie maman poule.

Simona – Et tu as bien fait tes devoirs, n'est-ce pas ? J'espère que tu as fait ce que je t'ai dit. Tu as bien commencé par le plus facile ?

Aurelio – Mais arrête, maman, je sais me débrouiller tout seul !

Screenshot-6_resultatLe reste de son temps, Simona le passait dans cette chambre du dernière étage, toute neuve, construite il y avait peu. Elle y bouquinait, y rêvassait, y songeait à des souvenirs, comme ces jours où elle berçait Aurelio, qui n'était qu'un bébé, dans ce même fauteuil en bois. Peut-être était-ce pour cela que son instinct maternel revenait, ou peut-être parce qu'elle n'était plus aussi jeune qu'autrefois et qu'elle s'en rendait compte… Car Simona allait être mère d'un deuxième enfant. Un projet qu'elle avait mené à bien malgré une certaine réticence, au départ, de Vincenzo. « Simona, nous sommes déjà trois, je travaille beaucoup et tu as aussi à faire… Nous devons nous occuper d'Aurelio, même s'il a grandi. Tu ne crois pas que c'est déjà bien assez ? » lui avait-il dit. Mais elle le connaissait depuis trop longtemps pour ne pas savoir qu'il était secrètement heureux de cette grossesse, et elle avait réussi à trouver les bons mots pour le flatter et lui faire accepter ce choix.

Screenshot-7_resultatVincenzo n'avait-il pas raison, pour autant ? Il était clair, pour lui, qu'entre sa famille et sa carrière, il allait devoir faire un choix. Et il ne le voulait pas. Sa carrière, avec l'imminente chute de Costanzo Rossi, était sur le point de vivre un grand tournant et peut-être de devenir plus grande qu'il ne l'aurait espéré. Beaucoup de gens comptaient désormais sur lui, il avait su incarner un idéal, et trouver ce qui n'allait pas à Monte Vista, une chose à laquelle beaucoup s'étaient essayés et avaient échoué. Mais sa famille était précieuse. Il n'aurait jamais la même. Il avait rêvé, aussi, d'une telle famille, dans son enfance, parce qu'il n'en avait jamais eu une. Il avait l'impression d'être important, mais différemment de la manière dont il l'était au travail. Ici, il voyait les conséquences de ses actes, la sincère importance et attention que les autres portaient pour lui. Et sa plus grande crainte était de décevoir Simona… Et Aurelio.

Screenshot-8_resultatMais ce problème, il le repoussait autant qu'il le pouvait. De toute manière, le bébé n'était pas encore là et il ne pouvait absolument pas laisser tomber son travail maintenant. En arrivant, Vincenzo avait une fois de plus eu une petite discussion avec Nicoletta, qui cette fois-ci n'avait pas amené de journal. Elle lui avait fait part de ce qu'elle avait entendu ce matin, lorsqu'elle avait pris son café. « Le conseil régional a tout misé sur toi. Ils attendent les résultats de ta perquisition à l'OAC. Le maire voulait l'annuler, il a un peu paniqué quand il a vu ça. Mais comme les grands sont dessus, il ne peut rien faire. L'ennui, c'est qu'on ne sait toujours pas où se trouvent les bureaux de cette assurance ». Mais Vincenzo avait sa petite idée.

Screenshot-9_resultatDe son côté, Aurelio avait aussi du travail. L'école était importante à ses yeux, et tout ce qu'il pouvait apprendre, il l'apprenait, car il comprenait pourquoi il avait besoin de ces connaissances, ce qui n'était pas le cas de tous les élèves. Son sérieux et ses intérêts un peu divergents avec ceux de ses camarades faisaient de lui un élève seul, à qui on évitait d'adresser trop souvent la parole, avec qui il ne fallait pas traîner. Il y en avait bien trois avec qui Aurelio s'entendait, mais l'un d'eux n'aimait pas les mêmes choses (ce qui ne l'empêchait pas d'apprécier Aurelio), l'autre n'aimait pas sortir après l'école et ses parents non plus, et le dernier… Il était un peu compliqué de le voir. Aurelio n'arrivait pas à savoir s'il était pris pour un imbécile ou si ce camarade avait vraiment tant de choses à faire lorsqu'il voulait le voir. Bref, il était un peu coincé…

Screenshot-10_resultatDe temps à autre, Vincenzo emmenait Aurelio se promener dans les bois, ou dans des étendues sauvages. C'était pour lui l'occasion de faire une petite pause dans son travail, ses réflexions, et de se rapprocher de son fils. Mais lui n'ayant pas vécu ce qu'Aurelio vivait, il n'arrivait pas à comprendre ce dont son fils souffrait.

Vincenzo – Mais tu n'as qu'à te faire d'autres amis !

Aurelio – Je te l'ai déjà dit, papa, les autres ne veulent pas m'approcher. Et moi, je m'ennuie avec eux. Ils sont toujours sur leurs téléphones, ou alors ils parlent de choses sans importance. Dès que j'essaie de parler de littérature, de musique, ou d'autre chose que d'eux-mêmes, ils me trouvent ennuyeux.

Vincenzo – Et pourquoi tes amis ne veulent pas sortir avec toi ?

Aurelio – Parce qu'ici, il n'y a pas grand-chose à faire… Il n'y a pas de parc d'attraction. Pas d'activités que l'on puisse faire ensemble. Pas de bowling. Et ils n'ont pas de vélo. On ne va pas aller à la piscine tous les quatre matins…

Vincenzo – Vous avez besoin forcément de faire quelque chose pour être ensemble ? Quand j'étais jeune, je traînais avec mes amis toute la journée, pourtant, là où j'habitais, c'était la campagne. Et je peux te dire que la campagne du Connecticut, ça ne rigole pas.

Aurelio – Oui, mais nous, ça ne marche plus comme ça. Que veux-tu qu'on se dise ? Au bout de trois jours, on aura tout dit, on sera comme des petits vieux à radoter... Tu ne comprends pas.

Vincenzo – Non, je te l'avoue.

Screenshot-11_resultatDe toute manière, Aurelio ne s'ennuyait pas non plus. Il s'était découvert une passion pour l'écriture, certainement nourrie par les dizaines de livres qu'il avait déjà lu. Et il y avait de tout : Histoire, fantastique, science-fiction, drame et même poésie. Peut-être deviendrait-il un grand auteur ? C'était ce qu'il espérait pour le moment. Son père avait bien écrit quelques livres, mais il le dépasserait. N'était-ce pas le rôle d'un fils ?

Screenshot-12_resultatLe deuxième fils, ou la deuxième fille, faisait des caprices. Simona sentait le bébé s'agiter dans son ventre beaucoup plus qu'Aurelio ne le faisait. Elle allait donc régulièrement au spa ou à l'hôpital pour surveiller sa santé et soulager ses douleurs. Mais le bébé n'était pas le seul responsable. Simona (et Vincenzo également) avait atteint un âge où les problèmes médicaux se faisaient plus nombreux et importants que durant la jeunesse. Eh oui, le temps avait passé, et il fallait l'accepter !

Screenshot-13_resultatTout comme sa femme, Vincenzo prenait soin de lui, à la légère différence qu'il reprenait le sport. Rares étaient les occasions pour en faire, entre Aurelio, son travail et ses autres occupations. Mais il ne voulait pas voir s'accumuler toute sa graisse au bas de son ventre. Il voulait garder un corps beau, jeune, et une santé fiable, sans problème cardiaque. Il avait encore trop de choses à accomplir pour finir ses jours dans un hôpital !

Screenshot-14_resultatMême s'il était conscient de tout cela, Aurelio ne se posait pas tellement de questions. Peu inquiet à propos de ses parents, et même réjoui à l'idée d'avoir un frère ou une sœur avec qui jouer, Aurelio gardait tout de même une âme d'enfant par moments.

Aurelio – Eh là, le nègre, viens là, t'as pas fini d'ramasser l'coton !

Il fallait espérer que ce soit plus un penchant pour l'Histoire…

Screenshot-15_resultatAurelio – Papa ? Pourquoi maman et toi, vous ne vous êtes pas mariés ?

Vincenzo – Euh… Excellente question… Disons que l'idée ne nous est jamais vraiment venue à l'esprit.

Simona – Enfin, tu sais, ton père exagère un peu, là. Mais… il n'aime pas toujours s'engager.

Vincenzo – Bah eh, t'en as de bonnes, toi ! Tu vois bien que j'ai trop de boulot ! Mais ça pourrait se faire, un mariage… Simplement… Pour l'instant, on n'a pas vraiment le temps, ta mère et moi.

Aurelio – Bon, alors, maman, pourquoi t'es devenue cuisinière ?

Simona – Alors, ça, ça remonte à bien longtemps…

Screenshot-16_resultat

Simona – Tu sais, Aurelio, je me demande vraiment pourquoi on ne s'est pas mariés.

Vincenzo – Écoute, je… j'ai encore des affaires à régler, au travail. Je suis peut-être sur le point de devenir maire, je te l'ai déjà dit. Si ça s'avère être juste, je vais devoir travailler beaucoup plus qu'avant, mais… Peut-être pourrons-nous alors prendre une petite semaine pour organiser ça ? J'aurai de quoi m'arranger. Mais... Tu sais bien que tout ça… Ça me fait un peu peur.

Simona – Vincenzo, je t'en prie… Je suis ta femme depuis des années, maintenant. Nous avons deux enfants. Dans un couple, il arrive un moment où chacun doit se faire confiance. Moi, je te fais confiance depuis l'instant où tu as accepté de me prendre sous ton toit. Et toi, quand vas-tu me faire confiance ?

Vincenzo – Simona, je… Laisse-moi réfléchir.

Screenshot-17_resultatEn vérité, Simona avait raison, Vincenzo était forcé de l'admettre. Mais c'était plus fort que lui… Il avait peur de ne pas arriver à tout gérer. Il était le seul à faire vraiment vivre la maison. S'il perdait ou quittait son travail, que se passerait-il ? Il ne pourrait pas assurer l'avenir de ses enfants et de sa femme. Mais s'il continuait, il ne verrait pas non plus Aurelio grandir, ni le bébé. Il avait l'impression que tout allait trop vite. Il aimait Simona, il n'avait jamais cessé de l'aimer, depuis toutes ces années. Mais tout avait un équilibre, et celui de sa vie était bien précaire…Il devait gérer la crise qui régnait au conseil municipal, mener la perquisition de l'OAC – et il était temps de mettre un terme à toute cette histoire –, en finir avec Costanzo Rossi, mais pour cela, entrer par effraction dans son bureau, et d'un autre côté, gérer l'éducation de son fils, l'amour pour sa femme, et la venue au monde de l'enfant à naître…

Screenshot-18_resultatComme s'il avait senti tous les troubles de son père, le bébé s'était enfin réveillé. Simona avait eu des contractions pendant la nuit, une fois de plus, et, ni une ni deux, Vincenzo et elle fonçaient à la maternité. Le nouveau père devait se préparer à affronter ce moment. Mais peut-être que, comme cela avait été le cas pour Aurelio, tous ses doutes s'envoleraient lorsqu'il effleurerait la douce peau de son prochain enfant ?

Screenshot-19_resultatEt ce soir-là, tout comme il y avait quelques temps, Simona déposa dans son berceau un (très) jeune garçon du nom d'Adam Antenatio.

Screenshot-20_resultatEn effet, Vincenzo, dès l'instant où il avait pris Adam dans ses bras, s'était détendu. C'était moins impressionnant, car à l'instar d'Aurelio, il savait comment s'y prendre. Tout de suite, son esprit devint plus clair, ses pensées plus ordonnées, plus nettes. Il savait, au fond de lui-même, qu'il y arriverait, qu'il mènerait cette tâche à bien. Que ses garçons n'avaient aucune inquiétude à avoir, ni sa femme. Il serait là.

Screenshot-21_resultatMais pour le moment, il devait se rendre au travail. En arrivant, il planifia son intrusion dans le bureau du maire. Il appela Dario DeLuca pour lui donner la date de l'opération : le soir-même. Vincenzo ne voulait plus attendre. Il voulait agir. Si ce plan traînait trop en longueur, Costanzo Rossi aurait l'occasion de s'extirper de la toile de problèmes dans laquelle il était piégé. Il ne fallait lui laisser aucune chance. Plus tard, Vincenzo assista à la séance du conseil municipal. Il vota avec un grand oui les propositions d'augmentation du budget de la police et de la gendarmerie, et examina avec attention le projet d'association agriculteurs-commerçants qui leur avait été soumis. Enfin les choses changeaient.

Screenshot-22_resultatSimona s'occupait beaucoup d'Adam. Elle avait finalement fait le choix de démissionner de son travail à l'épicerie pour se consacrer pleinement à sa vie de mère et de femme. Nourrir Adam, le protéger, le serrer dans ses bras, jouer avec lui donnait à Simona un sentiment de jeunesse, comme si elle redevenait la mère qu'elle avait été pour Aurelio, comme si elle revenait dans le passé pour revivre les événements.Une petite crise de la cinquantaine ?

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Screenshot-24_resultatSimona – Aurelio, est-ce-que tu sais où est ton père ? Il n'est pas à la maison et il ne décroche pas quand je l'appelle…

Aurelio – Il m'a dit qu'il était parti manger en ville avec des amis.

Simona – Bon… Il aurait quand même pu me prévenir.

Vincenzo n'avait pas voulu dire à Simona ce qu'il faisait réellement ce soir-là. Elle se serait inquiété et il n'avait pas besoin de cela. Sans compter qu'elle l'aurait sûrement retenu à la maison. Mais ce qu'il avait à faire devait être fait. Pour le bien de la communauté.

Screenshot-25_resultatVincenzo – Bon, c'est ici. Souviens-toi de ce que je t'ai dit. Ne parle à personne de ce que tu vois ici. Nous avons peu de temps et nous cherchons tout ce qui a un rapport avec l'Organisme d'Assurance du Commerce. Ne touche à rien si ce n'est pas nécessaire, et laisse les objets en place. Lorsque l'on sortira d'ici, tout doit être normal, comme si rien ne s'était passé. Tu as compris ?

Dario – Tout compris. Je m'occupe de la serrure.

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Screenshot-27_resultatDario – Ben merde alors… Il aime le luxe, Costanzo.

Vincenzo – Étrange, c'est assez rudimentaire pour un bureau de maire.

Dario – Rudimentaire ?!

Vincenzo – Non, enfin, c'est sûr qu'il y a de la déco, mais je veux dire par là qu'il n'y pas beaucoup d'étagères, coffres ou ce genre de chose. Il doit y avoir une autre pièce où il entrepose tous ses dossiers. On va quand même fouiller celle-ci, parce que je ne vois pas de porte.

Screenshot-28_resultatVincenzo – « Antonio Giovano Rossi, 1852, Livorno ». C'est très intéressant… 1852…

Screenshot-29_resultatVincenzo – Même pas de mot de passe ! Bon, il ne faut pas espérer que Costanzo ait mis quoi que ce soit d'important dans cet ordinateur.

Dario – Vincenzo, je crois que je l'ai trouvé, ta salle cachée. Derrière la bibliothèque, y'a une sorte de cadre en métal… Et il y a des traces circulaires sur le parquet.

Screenshot-30_resultatVincenzo – Tu avais raison…

Dario – En plus, il n'y avait rien à côté de la bibliothèque, pour ne pas gêner le passage, si l'on peut dire. Pas très malin, le maire… Il s'est toujours cru au dessus des autres.

Vincenzo – Il faut un code pour entrer… Voyons, 1852 ? Non, ça ne fonctionne pas… Alors… Quelque chose qui s'en rapproche, peut-être. 1852… C'est pendant le Risorgimento. Ou avant, je ne sais plus. Unité italienne ? On va essayer… 1861, ça marche !

 

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Screenshot-33_resultatVincenzo – Ouah… Là, ça ne rigole plus. Il y a sûrement de quoi stocker des milliers de dossiers là-dedans ! Et visiblement, ça doit être des dossiers top secrets, il y a même une alarme, mais heureusement, le maire a dû oublier de la rallumer. Ça veut dire qu'il est passé ici il n'y a pas très longtemps j'imagine. Il y a encore des dossiers sur le secrétaire.

Screenshot-34_resultatVincenzo – Punaise, j'aurais jamais cru ça… Dossier Jalissa Rivers, entre autres… Cela, ce sont les plus récents, je pense. Dossier Almeria, ça c'est la femme qui m'a informé de la complicité du maire avec les criminels locaux. Dossier… merde. Dossier Monty. Dossier de l'Arme. L'Arme ? Qu'est-ce-que c'est ? … « Nous avons la confirmation que l'Arme ne se trouve pas en Sibérie. Le dernier Site potentiel en Asie a été fouillé et rien n'y a été retrouvé. Nos troupes pensent cependant avoir trouvé d'autres Sites semblables dans le Nord-Ouest américain. » Eh bien…

Dario – Vincenzo, y'a ton nom là-dessus, à côté de Simona Valenci…

Screenshot-35_resultatVincenzo – « Vincenzo Antenatio, 46 ans, membre du Conseil Municipal – A surveiller de près, susceptible de détenir des informations concernant l'Alliance ». C'est quoi ce délire ? Merde… Nicoletta avait raison. Il faut que je sois prudent. Bon, où est le dossier de l'OAC ? On ne doit pas traîner ici trop longtemps... Ah, il est en dessous… 15, Cour Regalia ! J'étais si près pendant des années, et je n'ai même pas fait attention. Bon, il ne me restera plus qu'à trouver une excuse si je dois justifier l'obtention de l'adresse… Du coup, je dois prendre le dossier. Dario, nous partons, j'ai ce qu'il me faut !

Screenshot-36_resultatVincenzo – Merci beaucoup pour votre aide, Dario. Je n'aurais peut-être pas osé y aller seul, et de toute manière, je n'aurais pas pu rentrer sans toi. Souviens-toi de ce que je t'ai dit, bouche cousue. Même à propos des dossiers, même si tu as vu le tien – enfin, si tu en as un, et je ne l'espère pas. N'en parle même pas à ta famille, je m'engage à la même chose de mon côté. Crois-moi, bientôt, nous pourrons fêter la démission de Costanzo Rossi !

 

Le lendemain…

Screenshot-37_resultatVincenzo était satisfait. Satisfait de toutes les informations qu'il avait trouvé. Visiblement, le maire se sentait en sécurité, et il avait peut-être bien raison. Il avait des informations sur tout le monde, même sur le chef de la police ! Des ragots, des vieilles affaires à ne pas ressortir, qu'elles soient judiciaires, fiscales ou encore sentimentales… Et puis, il y avait ce titre « A surveiller de près », accolé à son nom, qui ne lui plaisait pas du tout. Encore moins celui accolé au nom de sa femme. Mais il avait désormais tous les éléments pour la phase finale de son plan.

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Simona – Vincenzo, je peux savoir où tu étais hier ?

Vincenzo – Bien sûr, je suis parti manger avec Nicoletta, David et Camillo... Je croyais te l'avoir dit.

Simona – Non, tu ne me l'as pas dit, je l'ai appris par la bouche de ton fils. Vincenzo, je sais que tu mens. Je le vois, je te connais suffisamment bien pour savoir que tu me caches quelque chose.

Vincenzo – Mais… tu as raison. Je te cache les pancakes que j'ai fait pour toi, ils sont sur le comptoir.

Simona – Ne me prends pas pour une idiote ! J'ai téléphoné à Nicoletta, elle m'a dit qu'elle ne t'avait pas vu depuis des jours. Mais peut-être que tu faisais autre chose...

Vincenzo – Tu crois que je sors avec une autre femme ? C'est ridicule, allons...

Simona – Peu importe ce que je crois, Vincenzo Antenatio, mais la vérité est que tu mens et que je m'en veux de t'avoir demandé ta confiance alors que…

Vincenzo – Alors qu'au final je n'ai même pas la tienne ? Oui, c'est cela, continue à me traiter comme un enfant, mais moi, j'ai du travail, et figure-toi que ce que j'ai fait hier soir, c'est bien plus important qu'une petite partie de jambes en l'air ! Marre de tes conneries, à la fin !

Screenshot-39_resultatVincenzo aurait dû réfléchir un peu plus quant à son motif d'absence, il le savait. Mais il n'avait aucune envie de se prendre la tête avec Simona. Si elle ne lui faisait pas confiance après tant de temps… Oui, mais le voilà, le problème, il ne lui faisait pas confiance non plus, d'une certaine manière, et ça, elle l'avait bien compris. De toute façon, il préférait travailler. Pas de jour à l'hôtel de ville aujourd'hui, cela voulait dire qu'il avait tout le temps nécessaire pour rédiger et envoyer au commissariat son mandat de perquisition, ainsi que d'informer Nicoletta de tout ce qu'il avait appris, en omettant bien sûr de citer ses sources. Il avait fait une promesse à Dario DeLuca, et – même si c'était un politicien – il tenait toujours ses promesses.

 

A suivre !

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Commentaires
M
même si c'était un politicien – il tenait toujours ses promesses > mon dieu, quel politicien étrange ._.
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L'Eredità dei Antenatio
  • Il y a bien longtemps, une révolution a changé le monde. L'histoire de la famille Antenatio relate une révolte qui s'annonce. Mais ces deux événements sont peut-être plus étroitement liés que l'on pourrait l'imaginer...
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