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L'Eredità dei Antenatio
1 août 2016

S1 / Chapitre 2 - L'amour du combat

Screenshot_resultatL'automne était là. Monte Vista se réveillait sous les couleurs habituelles de cette saison si douce, si belle, si intrigante à voir, les feuilles des marronniers et chênes se laissant aller au vent. Le soleil se levait sur la ville. Il y avait bien trois trois ou quatre mois que Vincenzo Antenatio était arrivé ici. Le temps passait vite... 

Screenshot-2_resultatVincenzo s'était réveillé à la hâte, son horloge biologique l'avertissant de l'heure où il devait partir travailler. Mais il ne reconnut pas immédiatement l'endroit où il était. La seule chose qu'il reconnaissait, c'était ce corps, qui venait de remuer derrière lui, ce corps qui s'était agrippé à lui durant la nuit, ce corps si doux qui avait eu droit à toutes ses caresses depuis la veille. Mince. Vincenzo avait-il pensé à prendre ses précautions ? Voilà une question à laquelle il fallait trouver rapidement une réponse. Mais il n'avait pas le temps.

Screenshot-3_resultatLe travail l'appelait, l'implorait même. Le travail, encore et toujours, comme un ami fidèle, parfois un peu pénible, mais avec qui Vincenzo s'épanouissait. Les répartitions étaient faites. Il avait été chargé d'enquêter auprès du domaine agro-alimentaire. Cela signifiait de nombreuses visites chez les agriculteurs du coin, des appels téléphoniques avec des sous-traitants, des entretiens avec les gérants du marché Al Fresco, des restaurants Il Succulento et Delfina, de l'épicerie Graciella, puis enfin des jardins publics de l'allée de Verona et de la pizzeria Regalia. Voilà qui faisait beaucoup en moins d'une semaine. Le maire n'avait pas accordé beaucoup de temps pour cette évaluation, sûrement pressé de voir combien il était adulé par la plèbe…

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Screenshot-5_resultatLes visites déjà fréquentes de Vincenzo à la bibliothèque doublèrent et tout document qui pouvait l'aider à choisir ses critères d'évaluation et à enrichir ses connaissances dans le domaine agroalimentaire était le bienvenu. Par son caractère perfectionniste, il avait tenu à être au top, si l'on pouvait dire, pour son inspection. Il ne s'imaginait pas arriver chez un cultivateur et s'émerveiller de voir et d'entendre parler de choses inconnues.

Screenshot-6_resultatA côté de cela, il avait réfléchi longuement, à propos de sa relation tout à fait récente avec Simona Valenci. Il l'aimait, il adorait passer du temps avec elle mais ne savait pas si cette relation était… bénéfique. Car il ne la connaissait pas tellement, et elle non plus. Il n'étaient pas amis depuis très longtemps, et bien qu'à chaque soirée passée chez elle, le moral de Vincenzo remontait en flèche, ce dernier ne savait pas s'il était prêt à s'engager dans une relation amoureuse sans trop connaître son partenaire. Cependant, il s'était donné une chance et avait proposé à Simona, après qu'elle lui ai confirmé qu'ils s'étaient protégés pendant… vous-savez-quoi, de l'accompagner à une fête organisée par Nicoletta Lombardi, son amie et collègue, élue municipale et directrice du théâtre de Monte Vista.

Screenshot-7_resultatÉtait-ce dû à son amour pour l'art, ou à son goût pour les gens amicales et intelligentes ? Ç’aurait été difficile et quelque peu arrogant de le déterminer, mais Vincenzo sut tout de suite que David Haynes serait un bon ami. Ce charmant expert en peinture, reconnu pour ses études détaillées et développées de l'art, et pour son immense culture artistique et historique, venait tout juste d'arriver à Monte Vista pour y ouvrir un musée, « le vœux de toute une vie ! » disait-il. Vincenzo et Simona entretinrent une longue et passionnante conversation avec lui.

Screenshot-8_resultatLe reste de la soirée, ou plutôt de la matinée, se poursuivit chez Vincenzo où Simona et lui ne prirent pas la peine d'enlever leurs chaussures…

Screenshot-9_resultatLe lendemain, tout était prêt. Vincenzo avait dû chasser de son esprit les souvenirs de la merveilleuse soirée qu'il avait passé avec Simona, pour se préparer à sa première inspection. Il se trouvait que Florence Taylor, cultivatrice de fleurs et de fruits, était la première sur sa liste. Pour le coup, le temps n'était pas vraiment adapté pour visiter l'exploitation, mais comme le terrain était petit, Vincenzo et Florence en firent rapidement le tour.

Screenshot-10_resultatVincenzo – Étant donné que vous êtes la première cultivatrice que je rencontre pour mon inspection, je vais devoir vous poser des questions plutôt… générales, si l'on peut dire. J'entends beaucoup dire que les exploitations ont beaucoup de difficultés en ce moment. Quelles sont vos difficultés, si vous en avez ?

Florence – Eh bien, dans mon cas, je n'ai pas beaucoup de difficultés. Je suis médecin, voyez-vous, mais j'ai travaillé suffisamment longtemps pour m'assurer de bons revenus et assez de temps libre. J'ai donc décidé de cultiver certaines fleurs et fruits, ce que je rêvais de faire depuis longtemps. Mais le problème, c'est l'omerta qu'on nous impose. Depuis quelques temps, la mairie diminue constamment nos subventions et il y a quelques soucis de criminalité.

Vincenzo – Vous voulez parler des… des mafias ? Je ne suis pas vraiment censé en parler, mais j'ai eu l'occasion d'en entendre plus d'une à propos de cela.

Florence – En effet, je soupçonne… disons… certaines personnes… d'être à l'origine d'une sorte de trafic. Les employés du port de commerce de Bunta, non-loin d'ici, nous obligent à payer des taxes importantes et… j'ai souvent eu des problèmes concernant certains clients à l'étranger qui n'avaient pas reçu leur commande.

Vincenzo – Vous voulez dire qu'il y a du vol ?

 Florence – C'est vous qui l'avez dit ! Moi, je n'ai pas parlé de vol, mais… nous nous sommes compris. C'est quelque chose qui s'est aussi beaucoup développé à l'intérieur de la ville. Je n'ai pas eu souvent l'occasion de travailler pour des commerces locaux, mais visiblement, le commerce est un peu en faillite. Vous trouverez cependant peu de personnes qui accepteront de vous parler de cela. Je me sens peu concernée puisque j'ai de quoi vivre et que je songe à partir d'ici dans quelques années pour ma retraite, mais beaucoup sont forcés au silence, j'imagine.

Screenshot-11_resultatBien que le premier entretien était révélateur d'une présence inquiétante de criminels dans la ville, Vincenzo ne voulait pas se reposer sur un seul avis. Après avoir terminé son entrevue avec Florence Taylor, il décida donc de rendre visite à Georgia Giordano, une autre cultivatrice, mais de légumes et de poissons cette fois-ci.

Screenshot-12_resultatVincenzo – J'ai appris par une de vos voisines qu'il y aurait de la criminalité ici, des petits arrangements…

Georgia – Des criminels ? Je n'en ai jamais entendu parler. Je ne vous pas à quoi vous faites allusion, monsieur…

Vincenzo – Enfin, je vous parle de certaines personnes qui, d'après mes sources – encore une fois, ce n'est qu'une habitante d'ici qui me l'a dit – imposent à certains paysans des contreparties, si l'on peut dire, à la mise en vente de leurs rendements…

Georgia – Vous voulez parler de l'OAC ?

Vincenzo – L'OAC ? Qu'est-ce-que c'est ?

Georgia – Mais enfin, pour un employé de la mairie, j'imaginais que vous le saviez ! L'Organisme d'Assurance du Commerce, bien sûr ! Ce ne sont pas des criminels, non, au contraire ! S'ils n'étaient pas là, je serais dans un pétrin incroyable. En échange d'une partie de mes récoltes, j'ai une protection assurée contre les criminels de Monte Vista, contre certains gangs qui ont fait ravage avant que Costanzo Rossi n'arrive au pouvoir. C'est lui qui a mis tout cela en place, je crois.

Vincenzo – Donc nous parlons bien d'un organisme officiel ? Est-il public ou privé ?

Georgia – Public, j'imagine. Seigneur, vous ne paraissez pas très informé pour un élu ! Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, j'ai d'autres choses à faire que de perdre mon temps avec un fonctionnaire incompétent…

Screenshot-13_resultatUn peu surpris par tout ce qu'il avait appris, il prit soin de noter toutes les informations qu'il avait récolté dans son rapport. Même si d'autres problèmes, tels que le dépeuplement de Monte Vista, le manque de dynamisme de la ville, les taxes et loyers trop chers ou encore le peu d'infrastructures culturelles apparaissaient dans les évaluations, Vincenzo s'intéressait particulièrement à cette histoire de criminalité, d'organisme et peut-être d'une partie de la mairie corrompue.

Screenshot-14_resultatDécidé à confier ses doutes à un ami, Vincenzo avait rendu visite à Luis dans l'espoir d'en savoir un peu plus. N'était-ce pas lui qui avait parlé de corruption et de détournement de fonds, d'une certaine manière ?

Luis – Mmh. Ce que vous me dites là, Vincenzo, je ne suis pas surpris de l'entendre. J'avais un ami qui travaillait dans la police, décédé il y a quelques temps. Un très bon inspecteur, si vous voulez mon avis, et j'ai été surpris d'apprendre qu'il avait été suspendu en enquêtant sur une affaire de fraude dans ce genre-là. Bon, il était un peu déprimé ces temps-ci, et je crois qu'il avait effectivement tendance à toucher un peu à la bouteille au mauvais moment. Mais je me suis toujours demandé si c'était un motif valable pour licencier un très bon policier, haut gradé, diplômé…

Vincenzo – En effet, c'est étrange. Il a peut-être jeté un œil sur quelque chose dont il ne devait rien savoir. Comment s'appelait-il ?

Luis – Martino Monty. C'était le frère de Valentine Monty, un excellent chef cuisinier.

Vincenzo – Oui, ma petite amie m'en a parlé. Vous croyez que je pourrais rencontrer quelqu'un d'autre qui l'ait bien connu ?

Luis – Eh bien, je pense que Silvia Monty acceptera avec plaisir de vous parler de tout cela. Elle était la femme de Valentine Monty, je peux vous donner l'adresse. Quoique, maintenant, qui sait si elle acceptera d'en parler ? Son mari est décédé il y a quelques années, peut-être a-t-elle oublié. Elle n'est plus très jeune, tout comme moi.

Screenshot-15_resultatA l'occasion d'un repas organisé par David Haynes, qui agissait désormais comme s'il connaissait Vincenzo depuis son enfance – le genre de personnage propre à connaître tout le monde et à travailler dans l'art – ce dernier rencontra Nicoletta, à qui il raconta tout ce qu'il avait entendu et appris.

Nicoletta –  Je crois avoir déjà entendu quelque chose au sujet de cet organisme ou je-ne-sais-quoi. Il faudrait que l'on se renseigne demain, ils doivent avoir des documents archivés. En attendant, essaie de poursuivre ton inquisition et va voir si tu peux parler à Silvia Monty. Je ne la connais pas vraiment, mais j'en ai déjà entendu parler en bien. Quoi qu'il se passe, évite de te faire remarquer par le maire. S'il est corrompu – ce qui ne m'étonnerait pas, il ne doit pas savoir que tu es au courant.

Screenshot-16_resultatLe lendemain, après une réunion du conseil municipal où ils discutèrent à nouveau des taxes trop élevées (les premiers rapports des autres acteurs de l'étude avaient parlé), Vincenzo s'était rendu dans les archives pour rechercher un dossier concernant l'Organisme d'Assurance du Commerce. Ce qui n'était, à supposer, qu'un gang qui faisait du chantage aux habitants – dont certains semblaient assez bêtes pour croire à une protection – semblaient véritablement considéré comme une institution publique. En imaginant que l'hypothèse de Vincenzo soit juste (il fallait donc finir l'enquête au plus vite pour avoir d'autres témoignages), il se ferait un plaisir de rendre visite au directeur de cet organisme. Mais sa trace était introuvable et certains documents officiels manquaient, comme des déclarations budgétaires, qui auraient dû se trouver là. Il n'y avait plus qu'une solution : Costanzo Rossi était de mèche avec les brigands. Quelle étonnante découverte…

Screenshot-17_resultatAprès le travail, Vincenzo décida de poursuivre son investigation. Il se rendit alors chez les Pantalone, un couple d'anciens fermiers qui avaient choisi, d'après ce que tout le monde disait, de venir s'installer en ville car leur ferme avait mis la clé sous la porte. Ils étaient réputés pour les excellents produits qu'il continuaient de vendre, les faisant pousser dans leur grand jardin. En arrivant, Vincenzo sut tout de suite quelle maison de Monte Vista il rachèterait, s'il possédait assez d'argent, à la suite de la disparition de certains habitants…

Screenshot-18_resultatVincenzo – Monsieur Pantalone, abordons maintenant le sujet qui me préoccupe vraiment… Avez-vous également… comment dire… souscris à une.. protection de la part de l'OAC ?

M. Pantalone – Bien sûr ! Quelle bonne idée de la part de notre merveilleux maire d'avoir créé cette assurance ! A moins que ce ne soit son père ? Je ne sais plus, c'était un bon maire aussi.

Vincenzo – Je ne savais pas que le père de Costanzo Rossi avait été maire de Monte Vista !

M. Pantalone – Ah bon ? Eh bien, vous devriez prendre exemple sur lui ! Les Rossi sont sûrement la meilleure chose qui soit arrivée à la ville ! Ils nous ont débarrassé des criminels et ont tout fait pour nous protéger, nous, les éleveurs.

Vincenzo – N'avez-vous pas pourtant l'impression d'être… dupé ?

M. Pantalone – Quoi ? Que voulez-vous dire ? Bien sûr que non ! Vous aussi, vous êtes un de ces abrutis qui croient que les Rossi sont des voleurs ? Ayez honte ! Partez d'ici, maintenant. Je ne voudrais pas garder chez moi quelqu'un qui s'amuse à critiquer et à insulter un bon maire et un vieil ami !

Screenshot-19_resultatVisiblement, une partie de la ville semblait considérer les Rossi comme de bonnes gens. Pourtant, tout montrait le contraire. Ceux qui soutenaient Costanzo dans son révoltant exercice du pouvoir semblaient aveuglés par la protection qu'ils croyaient avoir. Mais Vincenzo était face à un doute. Devait-il faire figurer dans son rapport tout ce qu'il avait appris sur ce prétendu organisme d'assurance ? Après mure réflexion, il décida malgré tout de consigner ses informations dans un document et de voir, une fois l'étude terminée, s'il en ferait son rapport.

Screenshot-20_resultatVincenzo partit donc rendre visite à la famille Almeria, la prochaine et avant-dernière sur sa liste. Mais visiblement, le travail était loin d'être terminé, s'aperçut Vincenzo lorsqu'il s'annonça.

Vincenzo – Adora Almeria ? Bonjour, je suis Vincenzo Antenatio, je viens pour un sondage réalisé par la mairie.

Adora – Fichez le camp ! Je vous ai déjà tout donné !

Vincenzo ne comprit pas sur l'instant. Puis le déclic se fit.

Vincenzo – Rassurez-vous, je ne viens pas de la part de Costanzo Rossi. Vous pouvez me faire confiance, je n'ai rien à vous prendre et je déteste le maire en place. Mais j'ai quelques questions à vous poser.

S'en suivit un moment de silence à la fin duquel Vincenzo se demanda si il n'allait pas plutôt passer son chemin. Mais Adora Almeria lâcha un juron à peine perceptible et vint lui ouvrir.

Screenshot-21_resultatIl fut difficile d'obtenir la confiance d'Adora. Elle le fixait avec un regard quasiment insoutenable et refusait de répondre aux questions tant que Vincenzo n'avait pas prouvé qu'il n'était pas aux côtés du maire. Enfin, elle l'invita à s'asseoir, après avoir jugé qu'il ne représentait pas de menace.

Vincenzo – Vous m'avez observé et interrogé. Pourquoi tout cela ? Vous attendiez quelqu'un ?

Adora – Mais… non. Non, je n'attendais personne. Je ne vois pas qui je pourrais attendre.

Vincenzo – Vous savez que vous n'êtes absolument pas convaincante ?

Screenshot-22_resultatVincenzo était sorti de cet entretien plus intrigué et décidé que jamais. Il marquerait pour toujours le moment où il avait déclaré la guerre à Costanzo Rossi. A la sortie d'un rendez-vous médical, Vincenzo appela Nicoletta.

Vincenzo – Nicoletta, il faut que l'on se voit. J'ai des informations importantes à te communiquer. Viens seule.

Nicoletta –  Quoi, maintenant ? Qu'est-ce-qu'il y a, Vincenzo ? Tu me fais peur.

Vincenzo – Rien de bien grave, mais je dois te dire certaines choses. Face à face.

Nicoletta, perplexe, accepta la proposition.

Screenshot-23_resultatNicoletta – Alors, qu'as-tu de si urgent à me dire ?

Vincenzo – Je reviens de mon entrevue avec Adora Almeria. Elle était sur la liste des cultivateurs que je devais rencontrer pour l'étude de satisfaction. Et elle m'a révélé des choses assez effrayantes. Entre autres que le maire en personne était venu chez elle lorsqu'elle avait refusé de s'inscrire à l'OAC. Il lui a dit qu'il était dans son intérêt de se soumettre à sa protection si elle ne voulait pas perdre ce qu'elle avait.

Nicoletta – Bon, ça peut se comprendre. Enfin, ce n'est pas ce que j'aurais fait, mais…

Vincenzo – Sauf qu'au moment où son mari s'est énervé, un des types qui l'accompagnait a sorti un flingue et l'a pointé sur lui.

Nicoletta – Quoi ?!

Vincenzo – Je te le dis, ils sont dangereux. Après cette visite, les Almeria ont toujours refusé de se laisser faire, mais quand ils ont vu la moitié de leur champ, près du phare, prendre feu, ils se sont dit qu'il n'y avait aucune solution.

Nicoletta – Mais oui, je me souviens de cette histoire. C'était il y a quatre ou cinq ans, je crois.

Vincenzo – Elle m'a dit qu'elle était au bord du suicide. Elle était très méfiante au début, mais quand elle a vu que j'étais antipathique au maire, elle m'a tout confié. Elle risque l'expulsion, ils sont à deux doigts de lui couper l'électricité. Elle n'arrive à vendre que la moitié de ses rendements en temps de crise et l'OAC lui demande de l'argent et un tiers de ses récoltes. Si bien qu'elle n'arrive plus à nourrir sa fille correctement et que son mari n'a plus d'argent pour se payer son insuline.

Nicoletta – Bordel, Vincenzo, qu'est-ce-qu'on va faire ?

Screenshot-24_resultatVincenzo avait pris la décision de ne pas décider. Du moins, pour l'instant. Il songeait à avertir les autorités, mais d'une manière à ne pas impliquer le maire, et il fallait finir son étude d'abord. Il risquait gros dessus. Mais tout cela lui sortit de l'esprit lorsqu'il reçut la visite de Simona. Il était si heureux de la voir qu'il ne vit pas le temps passer. Il l'invita à passer Noël chez lui. Noël qui, de toute évidence, se rapprochait.

Screenshot-25_resultatSimona – Vincenzo… J'ai perdu mon travail… Je ne pourrai plus couvrir les frais de logement. Ça t'embête si… Si je vis chez toi pendant quelques temps ?

Vincenzo sentit son estomac se soulever. Vivre avec Simona ? Si cela le dérangeait ? Quelle idée absurde.

Vincenzo – Simona… On ne se connaît que depuis quelques mois mais je suis sûr que je t'aime. Je suis désolé pour ton travail, tu es pourtant une excellente cheffe cuisinière. Bien sûr que tu peux vivre ici. J'en serais ravi.

 

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Screenshot-27_resultatVincenzo s'accommoda parfaitement de la présence de Simona. Cela leur permettait de passer plus de temps ensemble. Simona avait décidé de vendre tous ses meubles ainsi que sa maison, ce qui leur faisait une belle somme, promettant un avenir proche sans trop de soucis. Lui poursuivait son travail, choisissant plutôt le contact téléphonique qui lui permettait de rester dans son nouveau bureau (avec une jolie photo du maire accrochée au mur, Vincenzo l'aurait plutôt mise dans ses toilettes). Elle, Simona, tentait de retrouver du travail. Elle avait fini par trouver un petit restaurant, le Delfina que Vincenzo devait inspecter, qui lui avait donné une réponse incertaine quant à sa demande d'embauche, si « les conditions économiques prochaines étaient favorables ». En attendant, elle avait choisi un emploi à mi-temps dans une épicerie, ce qui lui permettait de rester proche d'une de ses passions : le jardinage. Vincenzo était satisfait de cette situation : il allait peut-être, à travers sa compagne, comprendre ce qui gangrenait le commerce à Monte Vista.

Screenshot-28_resultatUn soir de décembre, Vincenzo reçut un coup de téléphone. Luis voulait discuter. Vincenzo lui raconta tout ce qu'il avait appris d'Adora Almeria. Luis, qui en savait plus d'une sur Costanzo Rossi, ne s'étonna guère de ce que son ami lui rapportait. Mais, ne pouvant l'aider guère, il lui recommanda d'être prudent avec le maire et de contacter les Monty qui pouvaient lui apprendre des choses. D'autre part, il voulait lui souhaiter un joyeux Noël avec un peu d'avance car, hélas, il n'était pas très en forme et, inquiétant légèrement Vincenzo, se demanda s'il allait passer les festivités de son vivant. Mais il semblait prendre cela avec légèreté, alors Vincenzo ne se posa pas trop de questions et lui souhaita un joyeux Noël à son tour. En raccrochant, il se demandait s'il ne l'avait pas appelé tout simplement pour lui faire ses adieux.

 

 

A suivre !

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Commentaires
M
Ow god, j'avais pas fait gaffe que Vincenzo était aussi poilu ._. <br /> <br /> Sinon... Fuyez les gens, fuyez tous, les Rossi sont tous de gros connards *fuit*
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L'Eredità dei Antenatio
  • Il y a bien longtemps, une révolution a changé le monde. L'histoire de la famille Antenatio relate une révolte qui s'annonce. Mais ces deux événements sont peut-être plus étroitement liés que l'on pourrait l'imaginer...
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